Ballade de François Villon
( Viguié / Cambon )
Je suis né quand la pucelle brûlait
Dans les années trente ou bien trente-deux
Ce que je sais c’est qu’à Paris l’Anglais
Se mélangeait souvent avec le gueux
Te souviens-tu frère des discussions
De Jean Crété ou d’Hernan de Cordoue
Des salles tavernes que nous hantions
Emplies de mots de vin qui rendent fous
Te souviens-tu du neuf mai cinquante trois
Quand l’un des nôtres se mit à genoux
C’était sur les pavés il faisait froid
Un dague lui traversait le cou
À cause de toi Philippe Sermoise
Je me cachais sous le nom de Mouton
Mais les bourgeois entre le Seine et l’Oise
Connaissaient celui de François Villon
À cause de toi Thibault d’Aussigny
Mon ventre a vomi tant et tant d’eau
Que je pourrais pisser jusqu’à Paris
Mais en te traitant toujours de salaud
Et toi Paris qu’as-tu comme dentelles
La grosse Margot gouaillant le plaisir
Pour quelques patarts dans son écuelle
Elle t’inventerait de nouveaux désirs
Je suis né quand la pucelle brûlait
En quelle année je ne m’en souviens plus
Pourtant je me rappelle ô Montcorbier
Que Villon a failli être pendu.
Posté par admin le 29 décembre 2013 Paroles | | Pas de commentaires