Ton corps
Ton corps (Viguié/Cambon)
Ton corps est plus beau que la nuit
Avec la sueur des étoiles
Où rien ne rime que le bruit
De nos deux cœurs qui se dévoilent
Ton corps plus long que le désir
Que le matin va caresser
Vivant toujours dans l’avenir
Fuyant partout comme l’été
C’est peut-être cela aimer
Entendre l’autre respirer
Pareil à des baisers perdus
Que l’on ne rattrape plus
Ton corps montagne ou bien nuage
Course du ciel et de la plaine
A mélangé tous les rivages
Comme un soleil dans l’eau qui traîne
Ton corps pariant sur demain
Avant que l’aujourd’hui s’achève
Se dessine des jours sereins
malgré les orages qui crèvent
C’est peut-être cela aimer
Entendre l’autre respirer
Pareil à des baisers perdus
Que l’on ne rattrape plus
Ton corps qui nomme toutes choses
Diamants de la pluie un à un
Et sur lesquels tes pieds se posent
la rue devenant un parfum
Quand nos deux corps sont les racines
De nos deux fluidités expertes
Où rien ne rime que la satine
de nos deux nudités offertes
C’est peut-être cela aimer
Entendre l’autre respirer
Pareil à des baisers perdus
Que l’on ne rattrape plus