La ballade de Jill et John

La ballade de Jill et John ( Lymer/Cambon)

Jill est une fille plutôt subtile, d’une grâce un peu fragile et John
A grandi dans les bidonvilles à l’huile, sans ciel de carbone
Jill vient des îles, parfum vanille, où la terre est d’argile et John
Peint des prairies vertes et fertiles irriguées d’eau pure et d’ozone

Jill est belle et fière dans son style, une funambule agile et John
Est sa flamme qui brille et vacille entre les manteaux monochromes
Les injustices les horripilent et à deux ils ambitionnent
Un monde fraternel et paisible comme celui qu’imagine Lennon

Fruit du hasard de temps trop noirs, poings levés dans l’œil du cyclone
Dans les mémoires, les giratoires c’est le rencard de Jill et John

Jill est loin d’être puérile, elle ne croit plus aux évangiles et John
Exècre les discours serviles où les gens qui ne sont rien déconnent
Le mépris rend toujours hostiles les foules dont les colères fusionnent
Face à d’autres gabelles ou dîmes, l’indignation révolutionne

Ils étaient deux et ils sont mille, sous leurs pas les pavés résonnent
Ils marchent ensemble de ville en ville pour exiger que démissionnent
Ceux qui négocient des missiles au profit de leurs stocks options
Exhortent des peuples à l’exil sur des bateaux qu’on abandonne

Le jaune orne les étendards, et de la Loire à la Garonne
Dans les mémoires, les giratoires portent l’espoir de Jill er John

Jill et John, dansez sur les parterres, unis vers l’avenir des hommes
Jill et John, portez par le combat vos idées haut dans les débats

Pour rendre le peuple docile, les monarques lancent depuis leurs trônes
Des troupes armées qui défilent, qui répriment, qui emprisonnent
Les forces mobiles sont les nervis des plus infâmes des couronnes
Le LBD mutile pendant que les flashballs détonnent

Alors que Jill danse le quadrille, avancent les vigiles et John
Oppose une ronde de jonquilles au son des tambours, des trombones
Nous ne sommes pas des imbéciles et nous n’acceptons pas l’aumône
D’une minorité qui gaspille et compte en barils de pétrole

Les bobards des politicards qui ne respectent rien ni personne
Dans les mémoires, les giratoires portent l’histoire de Jill et John

Jill et John, un vent contestataire ce printemps en automne
Jill et John, portez sous vos drapeaux leurs idéaux dans le tombeau

C’est écrit, c’est indélébile, un pays n’est jamais aphone
C’est une énergie fossile qui colère, couve et bouillonne
S’unir n’est jamais dérisoire, alors même que le glas sonne
Dans les grimoires, les giratoires sont le symbole de Jill et John

Jill et John, vos chants de colère gagnent les champs que l’on moissonne
Jill et John, ensemble mettez les voiles et hissez haut votre idéal

Posté par Jean-Marc Cambon le 11 avril 2024 Paroles | | Pas de commentaires

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